L'hôpital public a besoin de moyens adaptés

Publié le 1 Mars 2013

C’est avec attention que je suis l’actualité qui touche depuis plusieurs jours le service des urgences de Roubaix, tout comme celui du CHU de Grenoble, ou de l’Hôpital Avicenne de Bobigny, dont les difficultés étaient reprises dans un article de Libération publié lundi.

 

Les urgences, et de manière générale, les hôpitaux publics, souffrent : les patients sont de plus en plus nombreux, alors même que le nombre de lits stagne, tout comme les moyens humains. A Roubaix, le flux de patients accueillis par le personnel hospitalier est considérable. Dans le même temps, les exigences de baisses des dépenses, qui s’appliquent désormais à l’ensemble de nos services publics, ont gelé l’octroi de moyens supplémentaires et l’embauche de personnels supplémentaires. Embauches pourtant nécessaires pour assurer un service de santé de qualité et permettre une prise en charge des patients en toute sécurité, et ce particulièrement la nuit et le week-end et quelles que soient leurs problématiques. Les urgences de Roubaix se caractérisent ainsi par de forts besoins en pédiatrie, puisqu’elle représente 1/3 des passages.

 

La crise économique vient aujourd’hui ébranler notre système de santé historique, et avec lui notre modèle social, réputé pour être égalitaire et solidaire. Nos politiques de santé publique ne pourront jamais répondre au triptyque « utilité sociale, qualité élevée et moindre coût » : être malade n’est pas un choix mais bien un état dont les besoins sont potentiellement illimités. Par ailleurs, il est des domaines où la compétence, le savoir-faire, voire même l’art des hommes et des femmes sont indispensables pour servir l’intérêt général. La santé en fait partie, avec l’enseignement. Les hôpitaux et leurs services d’urgences doivent continuer d’assurer un accueil de qualité et de répondre aux besoins de la population, de la plus petite blessure à la prise en charge lourde.

 

C’est pourquoi je porte aujourd’hui tous mes espoirs pour que l’on trouve les voies et moyens de dépasser les seules logiques comptables qui ont désorganisé les hôpitaux publics et dont a été responsable la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires). L’hôpital est avec l’école l’une des institutions publiques où chacun peut être amené à se rendre un jour, d’où l’importance à le préserver et à marquer notre solidarité vis-à-vis de la communauté hospitalière (soignants, médecins et praticiens).

Rédigé par leblogdepierredubois

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